Des jardins japonais à la mort de la beauté, de Bouddha à Van Gogh, Michel Pochet, architecte, peintre, nous entraîne dans des univers apparemment fort éloignés... Dans un monde déchiré par les divergences culturelles, sociales, religieuses où une cohabitation sereine semble irréalisable, il nous propose une vision unifiante, universelle, qui nous dévoile l'humanité comme nous n'avons sans doute jamais osé la regarder.
Pas facile d'entrer dans la beauté, le mystère d'une civilisation différente de la nôtre ! Il faut accepter de quitter ses propres références. Tu rentres juste d'un voyage au Japon, tu es artiste... Est-il possible de vivre une expérience de "communion culturelle" avec un peuple si différent du nôtre ?
Le jardin sec
Mon désir en me rendant au Japon était de faire une telle expérience, mais cela ne se commande pas, la communion nest jamais en sens unique, et cest une grâce. Je ne pouvais pas savoir a priori si je serais capable ne me mettre en état de grâce culturelle, ni si lart japonais accepterait de se livrer tant soit peu à moi. Les premiers jours furent un lent apprivoisement réciproque. Longues flâneries dans Tokyo, métro, parcs, musées. Cétait intéressant, nouveau, fatigant, mais jétais réduit à ce que je hais par dessus tout, à létat de touriste voyeur, qui mesure tout à ses propres goûts et au plaisir de lexotisme. Il fallait passer par là, en attendant que se vienne le déclic, sil devait venir. Alors je faisais aussi consciencieusement que possible mon sale métier de touriste.
Puis par une épouvantable journée de mousson, je suis allé à Kyoto, lancienne capitale impériale. Il pleuvait des cordes. Malgré mon parapluie jétais trempé jusquà la moelle. Sale journée pour les touristes ! qui effectivement étaient un peu moins nombreux que dhabitude. A quelque chose malheur est bon !
Ryoanji, javais atteint lun des buts avoués de mon voyage, probablement le site japonais - et lun des sites au Monde - que je désirais davantage voir de mes yeux. Depuis quarante ans de superbes images en noir et blanc hantaient ma mémoire. Ryoanji, le Jardin Zen par excellence, splendide et mystérieux. Jardins secs, comme on les appelle, faits de gravier, de pierres et de mousses, à lexclusion des arbustes, des fleurs soigneusement choisies, des cascades et des lacs, qui fond la beauté des jardins japonais habituels.
Un rectangle de dix mètres sur trente de gravier blanc, doù émergent quinze rochers de tailles et de formes diverses. Le gravier est ratissé selon des courbes précises qui sont refaites tous les matins, de la même manière depuis cinq cents ans, environ 180.000 fois ! Il représente la mer, et les rochers symbolisent les montagnes, les îles, locéan, le cosmos même, car il sagit ne loublions pas du Paradis du Bouddha.
Il pleuvait depuis des heures. La lumière ne manquait pas, mais les ombres. Tout était plat, indistinct. Les jeux d'ombre et de lumière dans les ondulations du gravier ratissé qui donnaient aux photos de mon souvenir une beauté singulière, abstraite, avaient disparus. Le jardin que javais devant les yeux était comme désenchanté, curieux, folklorique, vaguement banal, peut-être surestimé après tout. Jétais déçu, désapproprié par la réalité concrète dune image sublime.
Lespace dun instant, je faillis men retourner sous la pluie, pour fuir la réalité du jardin et tacher de reconstituer la beauté brisée de son image mentale. Mais je sais depuis longtemps qu'une chose belle n'est pas forcément perçue comme telle à la première sensation, qu'il faut travailler nos sens, les débarrasser de leurs préjugés, les éveiller, pour les rendre aptes à des jouissances nouvelles.
Ryoanji, était sans nul doute lun des plus hauts lieux de la beauté. Je décidai de rester le temps quil me faudrait pour men assurer. Les moines Zen méditaient en ce lieux depuis des siècles, en le regardant ils contemplent le paradis de Bouddha. Je voulus entrer dans leur regard. A cette fin, j'ai mis en uvre ma propre méthode de méditation, non pas religieuse, ou philosophique, mais artistique. Cest en dessinant que je me concentre et que je puis déjouer les préjugés de la mémoire. Plus que mes yeux, cest ma main armée de son crayon ou de son pinceau qui voit, et le lieu de ma méditation est le papier ou la toile. J'ai dessiné.
Au fur et à mesure que je faisais des esquisses, je perdais toute notion de temps et d'espace. A la place des rochers je voyais des montagnes des îles et des continents et a celle du gravier locéan sans rivages. Ce n'était plus un rectangle de trente mètres sur dix de gravier et quinze rochers que je voyais mais je percevais un espace de dimensions indéterminées. Je continuais à dessiner ce qui était devant mes yeux, mais je me rendais compte que les esquisse qui prenaient forme dans mon carnet correspondaient plutôt à des paysages intérieurs. Ce jardin mavait effectivement fait méditer, et ce que javais contemplé avait quelque chose de paradisiaque. Et jaurais pu revenir mille fois et faire à chaque fois un croquis différent.
Le Bouddha allongé
Le bouddhisme se propage en Europe, cette religion semble séduire les occidentaux. La noblesse et la finesse de cette culture n'est certainement pas étrangère à cette attirance...
Si vous me permettez cette boutade : au cours de mon voyage en extrême orient je me suis " converti " a Bouddha, (si non au bouddhisme, je ne suis pas assez religieux pour cela, et sil faut une religion je me contente de celle où je suis né) à Bouddha non pas comme religion, comme éthique, mais comme esthétique. Cest la beauté du Bouddha qui ma séduit, lesthétique du Bouddha.
Depuis 2500 ans Bouddha est représenté dans des millions de statues, souvent de grandes dimensions, parfois gigantesques, et cest peut-être le plus surprenant car le Nirvana échappe par définition à toute représentation. Probablement pour résoudre cette impossibilité, les artistes bouddhistes ont mis dans leurs représentations du Bouddha toute la beauté dont ils étaient capables et cette beauté a les caractéristiques d'une esthétique. Ce n'est pas n'importe quelle beauté mais une beauté extraordinairement simple que jai retrouvée égale à elle même depuis 2500 ans et dans tout lextrême orient. Les formes sont aussi épurées quun Oiseau de Brancusi, pas la moindre concession à lornementation, rien dinutile, rien de trop.
À Bangkok, les touristes et les fidèles se pressent autour dune colossale statue couverte dor - la couleur du divin sous tous les cieux de lart sacré - du Bouddha allongé : quarante six mètres de long et quinze mètres de haut ! Cette uvre est inscrite par lUnesco au patrimoine artistique mondial de l'humanité. Lart thaïlandais est très baroque, pour ne pas dire kitsch : beaucoup d'or, de moulures tarabiscotées, de petits miroirs colorés qui clignotent, et tel est le monastère et ses innombrables stuppas et tel le temple qui abrite le Bouddha allongé, ainsi que le soubassement de la statue, mais le bouddha lui-même est extrêmement simple, quasiment cubiste, selon ce qui semble bien être un canon universel. Si le temple reflète parfaitement la culture thaï, le Bouddha sen démarque dune façon impérative. C'est Bouddha qui est beau de cette beauté essentielle, surhumaine sans pou autant verser dans langélisme. Il contraint à une ligne artistique des artistes qui par ailleurs pourraient avoir une autre esthétique. Pour représenter Bouddha, ils doivent entrer dans cette beauté très pure. Même si par malheur le bouddhisme devait être balayé par lirruption dévastatrice du monde moderne, Bouddha resterait, parce que sa beauté dépasse la culture bouddhiste. Bouddha, en tant questhétique est déjà reconnu comme un patrimoine mondial de lhumanité.
- Mais cette esthétique du Bouddha quelle est-elle, selon toi ?
- Les bouddhistes refusent carrément lesthétique chrétienne du Crucifié qui leur parait triviale au regard de la sérénité et de la paix du Bouddha qui a éliminé toute souffrance. Les premiers chrétiens ne représentaient pas le crucifié, mais la Croix Glorieuse, la Croix comme instrument de la Rédemption. Et le Christ était pour eux le Ressuscité. Ce nest quau Moyen âge que la dévotion populaire a exigé des artistes de représenter le crucifié. Je crois que dans le dialogue esthétique avec lOrient nous aurions avantage à retourner à lesthétique du Ressuscité dont les caractéristiques me semblent proches de celles de lesthétique du Bouddha. Alors en étudiant cette dernière les bouddhistes pourraient découvrir que par sa purification portée à lextrême elle contient implicitement la souffrance tout comme celle du Ressuscité.
Profane et sacré
La question du profane et du sacré est inhérente à toutes les sociétés. Les nôtres ont choisi d'opposer, de séparer, de cloisonner les deux. Cela influence nos comportements, notre manière de vivre ensemble...
Ce qui est très frappant au Japon, c'est l'alliance du profane et du sacré. Je ne l'ai jamais rencontrée ailleurs dans une telle mesure. Ryoanji était au 15è siècle la demeure d'un aristocrate. À sa mort, sa maison a été donnée à des moines. Elle est devenue un temple tout naturellement, sans rien y changer puisque c'était déjà le paradis du bouddha ! Cette conception des choses est intransposable dans notre culture. Imaginez le roi soleil se convertissant et décidant de donner de château de Versailles à des moines pour en faire une église. On n'arrivera jamais à faire de Versailles une église ! Ou encore le pape se convertit et décide de donner Saint-Pierre pour que les pauvres de Rome aient un toit. On ne fera jamais de Saint-Pierre une maison ! C'est vrai de toute notre tradition, il y a le sacré d'un côté et le profane de l'autre. La société japonaise est très sécularisée depuis longtemps mais elle conserve le sacré dans sa culture. Temples et maisons sont donc à la fois des lieux de prière et des lieux de vie tout court.
Egalité devant le Beau
Et dans le domaine social, la beauté peut-elle jouer ce même rôle d'unité ? L'art peut-il avoir une influence sur l'organisation et la vie sociale ?
Au Japon tous les édifices traditionnels, de la maison la plus humble au palais de l'empereur, en passant par les temples et les musées, sont construits à partir du même module : le tatami. Le tatami nest pas mesure abstraite, mais un objet bien réel que les judokas connaissent bien, une sorte de natte de bambou rembourrée de façon à être souple sous les pieds, qui disposée en plus ou moins grand nombre forme le sol des pièces. Un tatami mesure deux mètres carré environ. Une maison peut faire deux tatamis de surface, le palais 1000 tatamis. Le sol où lon circule pieds nus, sur lequel on sassied pour manger ou causer, sur lequel on sallonge pour dormir, ou bien on sagenouille pour prier est toujours le même tatami.
La hiérarchie presque caricaturale de la société japonaise n'empêche pas les japonais de vivre dans le même monde, sur le même tatami.
Cette impression est renforcée par les objets familiers. Le bol à thé dun prince peut être le chef duvre dun grand artiste digne de parader au centre du Musée National, mais il ressemble infiniment à au bol à thé du paysan. Riches et pauvres ne vivent pas dans des mondes différents, ils utilisent des objets sensiblement du même ordre. Si la finesse n'est pas la même, toute la beauté - et la céramique japonaise atteint des sommets en la matière - est présente chez le pauvre comme chez le riche. On vit dans le même monde, l'esthétique en est la base, et ce monde là n'est pas réservé à l'élite. N'importe qui est capable de cultiver un bonsaï et de transformer un espace si petit soit-il en paradis du Bouddha.
L'ouverture du monde provoque une cohabitation plus ou moins choisie entre les différentes religions. Ce n'est pas sans provoquer des peurs : peur de l'autre, peur de perdre son identité, peur des intégrismes... La beauté peut-elle être une porte pour vivre une compréhension, voire une unité entre les religions ?
Si Bouddha est beau pour moi, s'il m'apporte quelque chose, c'est qu'il rejoint et exprime une beauté universelle qui est au delà de la religion. Si je peux recevoir quelque chose de ce monde, je peux lui donner du mien. Un échange devient possible. En tant que chrétien, cela ne me pose pas de problème de prier Bouddha ! Il a visiblement a vécu une sainteté exceptionnelle, si l'on juge l'arbre à ses fruits. Cela fait 2500 ans que des centaines millions de personnes le prient et se mettent à sa suite en chemin vers la perfection. Je ne peux donc douter qu'il soit au paradis du Bouddha. Et le paradis du Bouddha ne doit pas être bien différent du paradis tout court. Dans ce monde nous sommes séparés par des doctrines et des pratiques diverses, mais je me plais à croire quil nen est pas de même dans lautre. Je suis donc convaincu que le paradis du Bouddha, celui de Mahomet et celui de Jésus sont un seul et même paradis.
Je le prie donc Mahomet ou Bouddha comme je prie un saint de ma religion. Lhistoire de lHumanité est riche de grands leaders spirituels. Je les prie pour qu'ils aident leurs disciples à avancer dans leur propre chemin de sainteté. Je ne les prie pas pour qu'ils se convertissent au christianisme, je prierais plutôt pour qu'ils ne se convertissent pas ! Ma prière est que les fidèles du Bouddha ou de Mahomet, et de tant dautres leaders spirituels, soient capables de lamour sans préalables doctrinaux ou de pratiques religieuses, et que le monde devienne plus beau, à limage du paradis.
Vocation de lartiste
Pour qu'il y ai de la beauté, il faut des hommes pour lui donner vie, la créer. L'aventure artistique à travers les âges a forgé et renouvelé les cultures. La mission des artistes est centrale... non ?
Dieu créateur est beauté. A la fin de chaque journée de création il sextasie devant la beauté de son travail du jour. Les artistes sont appelés à continuer ce travail de création et à se réjouir de la beauté qui sort de leurs mains. Dans la création artistique, il s'agit de créer, ou bien ce n'est pas une uvre mais une copie. L'uvre de création nous dépasse. Parce qu'elle est nouvelle, elle sort des critères objectifs habituels. C'est comme une naissance, une uvre dart est un être indépendant. On est un peu démuni : est-ce que c'est beau ?
C'est impressionnant de constater que tous les grands artistes ont vécu cela. En approfondissant un peu la connaissance de leurs vies, on s'aperçoit qu'ils ont toujours vécu des enfantements très douloureux. Créer est un détachement, une perte. Ceux qui ont osé créer du neuf, ont témoigné dun courage héroïque. Ils ont pris de grands risques, du même ordre que les saints qui ont osé vivre et proclamer un éclairage nouveau de la vie évangélique. Ceux-là ont besoin de lautorité de l'Eglise pour les confirmer et les assurer dans leurs audaces. C'est la même chose pour les artistes quinvestissent des intuitions artistiques nouvelles. Y aura-t-il quelqu'un pour les reconnaître ? Van Gogh se demandait si son uvre valait plus que le prix de la toile et de la peinture. Et personne ne le rassurait. Cette non reconnaissance l'a rendu fou. Des saints ont passé des épreuves similaires. Quand une intuition est tellement nouvelle, même si elle est profondément ancrée en soi, on ne peut en être seul juge même si l'on a entraîné des foules derrière soi. C'est un étrange assemblage de certitudes indéracinables et de besoin de confirmation par quelqu'un qui en a l'autorité.
Travail, travail, et encore travail
Créer, oui, mais il faut bien partir de quelque chose, ou de quelqu'un... La création, cela ne s'invente pas à partir de rien, même pour les grands, non ?
C'est avant tout beaucoup de travail ! Matisse était un homme qui travaillait comme un laboureur, toute la journée, avec des horaires très fixes. Pour atteindre la spontanéité et la simplicité de ses traits, il lui fallait parfois faire quarante ou cinquante toiles, en partant d'un dessin comprenant toutes les ombres et les lumières et en l'épurant au fur et à mesure. On retrouve ce travail, cette persévérance et cette humilité chez tous les grands. Je me suis mis à leur école, comme on peut se mettre à l'école de grands saints. Ils m'ont éclairé pour ma propre peinture. Un jour, alors que je peignais un grand portrait de mon père, j'ai eu le sentiment que Cézane était dans latelier derrière moi. Cela ne signifie pas que j'ai peint comme lui, mais il était là, comme un grand frère, mencourageant dans mon travail.
Matisse écrivait à Bonnard à la fin de sa vie : "Giotto est pour moi le sommet de mes désirs, mais la route qui mène vers un équivalent, à notre époque est trop importante pour une seule vie. Cependant les étapes en sont intéressantes." J'ai découvert que Matisse était de la "famille esthétique" de Giotto !
Dans l'Eglise, être membre d'une famille spirituelle, c'est essayer de vivre ce que le saint fondateur aurait été s'il avait vécu à notre époque. Il ne s'agit pas de reproduire un contexte historique désuet, mais de vivre de ses grâces, de son charisme dans le monde d'aujourd'hui. Pour les artistes, c'est la même chose. Il existe, me semble-t-il, une filiation esthétique du même ordre que la filiation spirituelle.
Matisse cherche à être le Giotto de notre époque. Giotto était de la spiritualité franciscaine et peignait avec une simplification extrême des formes. Matisse l'a fait dans ce siècle. Giotto a rendu profane le sacré, dans le sens de l'avoir rendu humain. Regardez les peintures de Matisse : elles ne sont jamais vulgaires, mais pures et sensuelles à la fois. Matisse s'était plongé dans l'idéal esthétique de Giotto et il a su en rendre compte dans le contexte de la peinture moderne.
Le beau au delà du beau
On a parfois du mal à comprendre l'art contemporain, et la quête des artistes de ce siècle...
En 1915, Malevitch peint la célèbre toile Le carré noir. " Cette toile, dit-il, est le zéro d'une série décroissante mais aussi le départ d'une nouvelle série croissante. " En 1917, Tzara, fondateur du dadaïsme écrit : " Nous voulons regarder le monde avec des yeux nouveaux, et mettre à l'épreuve les fondements des notions imposées par nos pères. Je veux enlever toute morale et jeter la main du ciel en enfer et les yeux de l'enfer au ciel. "
Selon le mot de Arp, " Dada a été la révolte des non croyants contre les mal croyants. " Ces non croyants avaient la volonté exaspérée de trouver quelque chose de neuf, mais les croyants en furent agressés et ont opposés une vive résistance, passant à côté de la modernité sans vouloir la regarder. Un long malentendu s'est instauré. Il n'est pas complètement surmonté. " En 1940, certains d'entre nous se sont réveillés pour s'apercevoir que nous étions sans espérance, qu'il n'y avait plus de peinture, explique Barnett Newman, expressionniste américain. La peinture, un quart de siècle avant Dieu, était morte. Le réveil fut exaltant, et révéla l'aspiration à repartir de zéro, à peindre une peinture qui n'avait jamais existé. "
Ces artistes, qui ont vécu la mort de la beauté, ont su tirer des tragédies du vingtième siècle une pureté, une force plus grande, parce qu'ils ont osé chercher la beauté là où elle n'était pas, et ils lont trouvée. Ils ont continué à créer, croyant qu'il y a une beauté au delà de la mort de la beauté. En ce sens, ils ont transfiguré la laideur du monde, ouvrant une espérance pour l'homme contemporain.
Michel Pochet